SOMME [sɔm], homophones et homographes de genre opposé
une SOMME f. est le résultat d'une addition
Attestation : 12e siècle
Genre étymologique : du latin summa f. "la plus haute" (adj. f. substantivé de summus le plus haut)
Double indice de genre : phonologique (finale fermée /-m/) + graphique (marquée -e)
Radical de nombreux dérivés : SOMMET m., SOMMITÉ f., SOMMAIRE m., SOMMUM m.
un SOMME m. est un sommeil (état de celui qui dort) de courte durée
Attestation : 13e siècle (1223 somme)
Genre étymologique : latin somnus m. "sommeil"
Dans les détails :
Le latin somnus m. (sommeil) a donné som ou some (sommeil) en ancien français (1190)
Le latin somnĭcŭlus m. (sommeil léger) diminutif de somnus m. a donné sumeil m. (1140), someil m. (1155) en ancien français (avec le sens de sommeil). C'est ce dernier qui est resté en français moderne pour désigner l'état de dormir.
Le français "somme"m. (sommeil de courte durée) est né au 13e siècle d'une réfection du latin somnus m. sur le modèle de sommeil, c'est à dire avec "deux m". Le -e final est orthographique, il vise à éviter l'amuïssement par nasalisation.
En résumé, le "sommeil court" du latin (somnĭcŭlus) est devenu le "sommeil" du français, pendant que le "sommeil" du latin (somnus) est devenu le "sommeil court" du français.
Logique !
Famille de dérivés :
-avec 2 m : sommeil, sommeiller, ensommeillé
-avec mn comme en latin : somnambule, somnifère, somnoler, somnolent, somnolence, insomnie
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