🌧️ Pluie : un héritage latin
Le mot pluie, attesté depuis le XIᵉ siècle, vient du latin pluvia, nom féminin dérivé du verbe pluere (pleuvoir). Le français a simplement conservé le genre féminin du latin :
une pluie fine, une forte pluie
Le genre de pluie est donc étymologique. Il a conservé le genre féminin de son étymon latin.
☂️ Parapluie : un composé verbal franco-italien
Au 16e siècle, le français emprunte à l'italien les noms parasol (parasole m.) et paravent (paravento m.), eux-mêmes issus du verbe italien parare (se défendre). En italien, comme en français, le genre masculin est motivé par la nature verbale (donc non genrée) et exocentrique (sans tête) de ce type de composition.
Le français s'est mis à créer de nouveaux composés sur le modèle italien. Le mot parapluie (ce qui protège de la pluie) naît ainsi au 17e siècle, suivi de parachute (ce qui protège de la chute) et paratonnerre (ce qui protège du tonnerre) au 18e.
La forme de composition a été francisé plus tard à l'aide de pare- (verbe parer), pour donner des composés masculins : (19e siècle) un pare-feu, (20e siècle) un pare-brise, un pare-choc, un pare-soleil, un pare-boue, un pare-douche, un pare-pierres, un pare-pluie
Le genre de parapluie est neutralisé, c'est à dire masculin par défaut. C'est le cas de tous les composés verbaux (ex. ouvre-boîte, porte-bonheur, lance-flamme, appuie-tête, lave-linge, grille-pain etc.) car ils n'ont pas de tête genrée contrairement aux composés endocentriques comme chou-fleur m. (un type de chou m.), timbre-poste m. (un type de timbre m.), radio-réveil (un type de réveil m.), pause-café f. (un type de pause f.)
En résumé :
Le genre de pluie est hérité du latin, celui de parapluie est imposé par défaut.
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